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    5 juin 1898 (Fuente Vaqueros) - 19 aout 1936 (Viznar)

    Federico Garcia Lorca vient d’une terre irriguée de passions. Il porte un surnom qu’aucun autre artiste n’aurait mieux mérité que lui, le rossignol andalou.

    Musicien d’abord, poète et peintre ensuite, Lorca s’essaiera aussi à l’écriture dramaturgique et le réussira à merveille. Ce désir d’explorer toutes les voies d’expression possibles témoigne de la sensibilité accrue de l’artiste et d’une richesse intérieure sans limites.

    Ce natif du XIXe (1898) sera témoin de maints combats idéologiques et sociaux au sein de son propre pays, mais aussi partout dans le monde. Issu d’une famille plutôt aisée, il cultivera quand même une grande proximité avec les milieux populaires. Une amitié avec le musicien Manuel de Falla conditionnera à jamais ses choix musicaux. Lorca s’engage en faveur du folklore populaire et œuvrera, sa vie durant, à la revalorisation du flamenco. Ce penchant dépasse le statut d’une simple passion et s’élève au rang d’un véritable engagement intellectuel pris par l’artiste.

    Son séjour madrilène le mettra sur les pas de Dali et de Bunuel. Cette époque à cheval entre impressionnisme et surréalisme sera propice au réveil de sa fibre progressiste, avant-gardiste. On compte parmi ses plus vifs engagements le droit d’accès de tout le monde au savoir et à la culture. Avec la Barraca, une troupe théâtrale qu’il lance et dirige, il sillonnera le pays de ville en ville, de village en village, avec le désir de vulgariser le patrimoine culturel espagnol et de le mettre à la portée de tout un chacun.

    On trouve à l’affiche de ses créations les maux de la société espagnole de l’époque. On notera une présence à la fois prononcée et équivoque de la femme dans ses œuvres : Bernarda, Marianna … et un esprit hanté par des thématiques philosophiques lourdes, témoignant d’un intérieur tourmenté: douleur ou suicide, amours impossibles, relations violentes. La Maison de Bernarda Alba ou encore Yerma et Noces de sang...sont autant de chefs-d’œuvre inscrits en lettres d’or dans le répertoire théâtral espagnol, voire universel. Lorca entreprend un long voyage aux États-Unis, suivi par un autre à Cuba, dans une tentative de se retrouver et de fuir le malaise constant qui le poursuit en Espagne, notamment en raison de son homosexualité, dans ce pays où conservatisme et fibre religieuse sont assez présents. La poésie vient alors à son secours et s’offre à lui comme le meilleur canal d’expression de son mal-être.

    La voix de Lorca s’élève alors en vers et en proses, Poète à New York, sera son cri libérateur, sa catharsis, le recueil qui lui permet d’expectorer ses douleurs enfouies.

    Lorca sera réduit au silence, un certain été de l’année 1936, quand La Phalange Espagnole, un groupe fasciste, met fin à ses jours et à son combat, éteignant à jamais la voix du rossignol andalou.

    Source : http://www.premiere.fr


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    Mary Higgins Clark est née à New-York le 24 décembre 1929 dans une famille de descendants irlandais dont elle revendique l’influence littéraire : "les irlandais sont des conteurs-nés" dit-elle. Et pourtant, rien ne la prédestinait à devenir écrivain. Son père, qui tenait un café dans le Bronx, meurt d’une attaque quand elle n’a que 10 ans, laissant sa femme très démunie pour élever la petite Mary et ses deux fils. Malgré de brillantes études, Mary, à la sortie du lycée, s’inscrit dans un cours de secrétariat pour trouver du travail le plus rapidement possible, afin d’aider sa famille. Pendant trois ans, elle travaille dans une agence de publicité. Une envie de voyages la pousse à s’engager comme hôtesse de l’air à la Pan Am, elle y restera un an.

    A 20 ans, elle épouse Warren Clark, son voisin, qu’elle connait depuis l’âge de 16 ans. Peu après son mariage, elle commence à écrire des nouvelles qu’elle envoie aux journaux. Les refus sont nombreux mais Mary s’obstine et, en 1956, "Extension Magazine" publie enfin une de ses nouvelles.

    Mais en 1964, un autre malheur la frappe : Warren Clark meurt d’une crise cardiaque, la laissant seule avec cinq enfants. Mary retrouve du travail et écrit des scripts pour la radio. Son premier livre publié, une biographie de George Washington, ne sera pas un succès... "Le livre était déjà en solde avant même d’être sorti de chez l’imprimeur ! " commente-t-elle non sans humour.

    Elle décide d’aborder un autre genre, le suspense. Son premier roman La maison du guet devient immédiatement un best-seller. Le succès accompagnera tous ses livres par la suite. Héroïnes riches et charmantes, crimes mystérieux, atmosphère angoissante, sont les ingrédients de ses ouvrages.

    A 45 ans, Mary Higgins Clark décide de rattraper le temps perdu et entre à l’Université de Fordham, dont elle ressort cinq ans plus tard avec un diplôme de philosophie.

    En 1979, la France la découvre avec La nuit du renard qui obtient le Grand prix de la littérature policière. Albin Michel inaugure avec elle la collection "Spécial Suspense" qui compte aujourd’hui 22 de ses 26 romans.

    En 1986, elle préside l’International Crime Congress, à New York, et en 1987, le Mystery Writers of America dont elle a été un membre actif pendant de nombreuses années.

    En 1996, elle se remarie avec John J. Conheeney, un ancien directeur de chez Merrill-Lynch. Ils habitent aujourd’hui à Saddle River dans le New Jersey.

    En France, elle a vendu plus de 20 millions d’exemplaires en édition d’origine. En 1999, un sondage paru dans Le Monde la donnait en deuxième position des auteurs les plus lus par les jeunes de 18 ans. E.M.

    Site de l’auteur : http://www.m-higgins-clark.com/

    Source : http://www.polardefemme.info


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